Quartetto Urbano quatuor vocal
Chants italiens de tradition orale et compositions contemporaines: Une mise en espace des voix pour un parcours sonore à travers des chants qui racontent les univers de la campagne et de la culture orale d'Italie, et des créations originales qui regardent le présent.
Voyage chanté dans un pays non officiel, à travers ses rites, sons, visages et poètes
Polyphonies sacrées et chants rituels dans l'Italie de tradition orale
* Créations précédentes:
Tandis que défilent le ciel et la terre Récits chantés: des journaliers des années 50 à la Sicile des mines de soufre, des Mondine des rizières aux travailleurs précaires, à la "vie pour le pain" des migrants
Chants glorieux d'une patrie qui tremble Giovanna Marini & Quartetto Urbano L'Italie et son Histoire racontée à travers les chants
Spesso il male di vivere ho incontrato Deux oratorios de Giovanna Marini Montale et Leopardi en musique - deux oratorios pour quatuor vocal, quatuor de sax, solistes et choeur dirigés par Xavier Rebut
polyphonies et empreintes traditionnelles chants de tradition orale italiens et madrigaux contemporains Voyage parmi des mondes et des modes musicaux, à travers les expériences vécues grâce et avec les sons, un espace pour la mémoire et l’invention * I poeti cantati - les poètes chantés dans les chants de la tradition orale italienne et les compositions d’aujourd’hui Dans la suite du travail autour des créations sur les poésies de Leopardi et Montale, écouter d’autres poètes mis en musique par des auteurs contemporains et le lyrisme des chanteurs populaires * L’anima mia come la vostra - Travaux et migrations * Il 15 gennaio – "Le 15 janvier", chanter la Résistance * Voci di Donne - Voix de Femmes, voix italiennes
voix - Germana Mastropasqua Flaviana Rossi Michele Manca Xavier Rebut direction musicale - Xavier Rebut compositions de: Xavier Rebut, Giovanna Marini, Antonella Talamonti, Sergio Liberovici, Matteo Salvatore, ... textes de: Ignazio Buttitta, Emilio Jona, Nino De Vita, Leopardi, Montale, ... chants traditionnels italiens et compositions contemporaines
Le Quartetto Urbano raconte dans un concert en forme de voyage sonore, les univers du chant de tradition orale italien unis à des compositions contemporaines. Ces mondes musicaux se croisent, se répondent, se complètent, échangent leurs langages et leurs codes réciproques ou se mélangent. Le jeu des voix est celui des chanteurs traditionnels mais aussi celui d’interprètes d’aujourd’hui, il est celui de l’écriture d’auteurs actuels mais aussi celui des chants rituels et des chants de la campagne, où les timbres, les couleurs vocales, les façons d’embellir un motif musical sont le coeur même de la musique de culture orale, et où la relation entre les différentes voix, entre ceux qui chantent et ceux qui écoutent se fait l’instrument privilégié de la polyphonie. Le quatuor chante pour raconter. Pour raconter ces univers et ces façons de chanter, différents d’une région à l’autre, d’un dialecte à l’autre, d’un village à l’autre, d’un chanteur à un autre. Et au fil du voyage se dessine une carte de l’Italie, une géographie chantée construite sur une histoire orale, non officielle, tissée par les répertoires sacrés et profanes. Et cette Italie non officielle est toujours en mouvement, faite de femmes et d’hommes, bâtie par ceux qui vivent et luttent, par ceux qui racontent, ceux qui savent écouter, et ceux qui ont toujours su raconter, se raconter et relater les événements avec le regard de qui les vit de près. Mais elle est faite aussi de tous ceux qui s’y sont installés dans un passé proche ou lointain, chacun porteur d’une culture, comme de ceux qui y arrivent chaque jour, par les terres ou déversés sur les côtes. L’Italie émerge alors de ce parcours telle une « clandestine », car à peine connue ou cruellement « oubliée » par les médias et les institutions politiques et culturelles. Les Polyphonies clandestines à 4 voix du Quartetto Urbano nous font découvrir une Italie vivante qui résiste, qui sait se faire entendre et qui s’affranchit des frontières grâce à sa musique, à ses musiques.
voix: Germana Mastropasqua Flaviana Rossi Michele Manca Xavier Rebut direction musicale: Xavier Rebut
affiche:
dessin de
Jean-Guy Paratte Polyphonies sacrées et chants rituels dans l'Italie de tradition orale Chants de la Passion et autres chants dévotionnels traditionnels, compositions d’aujourd’hui, une ritualité populaire entre sacré et profane
La basilique se remplit. Les ors, les marbres, les fresques et les mosaïques résonnent des voix des chanteurs – des solistes et des chœurs formés par ceux qui sont présents. Les sons ricochent, ceux des musiques et bruits des convois de statues, des objets de la passion : chaînes, fers et bois. Ils sont relayés par une acoustique qui ne demande qu’à être habitée par cette vie-là. La procession s’arrête avant de repartir, la foule est au rendez-vous. Le rite a lieu, rite paraliturgique et aux racines païennes ; le théâtre de la religion exprime le festoiement de ses couleurs, la banda (la fanfare) attend à la porte pour reprendre son répertoire en marchant.
Le cadre de ce rituel permet à chacun de vivre ses émotions, sa dévotion,
son besoin de communauté, c’est un espace extra-quotidien,
extra-ordinaire.
Ce répertoire est le fruit d’un collectage sur le terrain au cours de nombreuses années aux côtés de Giovanna Marini, grande dame de la musique italienne, et fruit aussi de recherches d’archives sonores; le Quartetto Urbano le pratique comme autant de morceaux d’histoires des gens et des lieux rencontrés et sait le faire dialoguer avec la musique écrite, ancienne ou contemporaine Des chants aux harmonies uniques, dues à l’union des différents timbres des voix, colorées, aux sons souvent non-tempérés, où l’on retrouve la trace des premières polyphonies et celle du madrigal ; sons témoins de cultures qui se croisent, celle de l’écrit et celle de l’oral en premier lieu. D’un chant traditionnel de la passion de la Campanie se rapproche l’écriture d’un Monteverdi ou d’un Gesulado : « O vos omnes », ô vous tous qui passez par sur ce chemin!, clame Jérémie dans ses Lamentations - les mêmes que chantent les pêcheurs d’un petit village du Gargano, le promontoire des Pouilles. Ce programme restitue le lien au sacré populaire dans son expression baroque et bien italienne de la polyphonie Le quatuor habite l’espace du concert, fait résonner le lieu de ses voix et emmène le public dans un voyage sonore à travers l’Italie, populaire car appartenant à tous, riche de langues, de diversités, d’Histoire et de cultures entremêlées.
voix: Germana Mastropasqua Flaviana Rossi Michele Manca Xavier Rebut direction musicale: Xavier Rebut
tandis que défilent le ciel et la terre
Le long d’une grande partition se déroulent
les chants de la passion, les stornelli
- modes chantés pour se répondre - et les chants de
travail.
Ils y cotôyent les créations originales: il y a le travail d’Antonella
Talamonti sur des textes des poètes siciliens Ignazio Buttitta et Nino De
Vita, il y a les mots d’aujourd’hui qui racontent en musique le
travail précaire, et il y a les madrigaux de Giovanna Marini, qui sait
exprimer le courage de qui sait regarder et agir, et qui
sait
raconter la “vie
pour le pain”, l’abandon de la terre d’origine, la séparation dans
l’espoir de trouver le “pain pour la vie”.
L’actualité d’un chant des Mondine
(repiqueuses de riz) qui luttaient pour le respect des 8 heures de travail
journalières et celle d’un mottetus
sarde sur les rapports féodaux transparait en filigrane à travers les
timbres et les harmonies de cette “autre Italie”, Italie qui est celle
du passé et de la mémoire, riche de cultures différentes et
continuellement
en transformation.
Le quatuor parcourt la péninsule, des
brouillards du Nord traversés par les travailleurs journaliers jusqu’en
Sicile où le chant d’un cantastorie et celui d’un mineur d’une sulfatara (mine de souffre) deviennent des points communs d’une
humanité qui se réinvente une ritualité et cherche comment se raconter.
“Tandis que les journaux hurlent
le nom de qui meurt à chaque heure
dans les rues, au milieu des fusils
d’une violence qui dévore
Il y a celui qui espère la paix
celui qui veut encore la guerre
puis chacun regarde et se tait
tandis que défilent le ciel et la terre.”
voix:
germana mastropasqua, flaviana
rossi, michele manca, xavier rebut
direction musicale: xavier
rebut
conception
lumières: alberto
grilli
affiche: dessin de jean-guy paratte
De combien de "modi", de
façons est-il possible de chanter, et combien de mondes peut-on ainsi évoquer?
Entre la rencontre des chanteurs
traditionnels et celle de compositeurs et écrivains d'aujourd'hui, l'expérience
du groupe est l'expérience de la multiplicité et de la valeur de la différence.
"Modi" divers d'organiser les sons, de chercher les mots pour
raconter, de vivre le temps qui passe, de trouver l'espace pour la mémoire;
diverses identités, diverses vitesses, divers gestes, lieux, regards.
Sur le courant des sons le voyage
musical visite chaque pièce, chaque espace, cherche chaque oreille,
chaque coeur, il s'arrête, repart, en quête d'un moment de plaisir, de réflexion, de partage d'un
autre monde possible.
“Une
autre manière est possible
de couleurs,
saveurs, gestes, d'images, pensées
ce n'est
pas tout près mais rejoignable
regards,
mains, gestes
Une autre
manière est possible et juste!
Avec le
temps trouver d'autres raisons d'autres raisons pour reconnaître comme semblables
ceux que
nous ne connaissons pas encore
d'autres
raisons!” Antonella Talamonti Un altro modo è possibile
voix:
germana mastropasqua, flaviana
rossi, michele manca, xavier rebut direction musicale: xavier
rebut * Spesso il male di vivere ho incontrato Montale et Leopardi en musique deux oratorios pour quatuor vocal, quatuor de sax, solistes et choeur * avec Quartetto Urbano 4 Venti Germana Mastropasqua, Patrizia Rotonda, Flaviana Rossi coro Favorito direction musicale Xavier Rebut * Concerto per Leopardi oratorio de Giovanna Salviucci Marini Coro di morti Ultimo canto di Saffo Canto notturno di un pastore errante dell’Asia
avec
Quartetto Urbano, quatuor vocal Germana Mastropasqua, Flaviana Rossi, Michele Manca et Xavier Rebut
4 Venti, en version quatuor de sax Marco Conti sax soprano, Francesco Marini sax contralto, Sandra Ugolini sax tenor, Elvio Ghigliordini sax baryton
direction musicale Xavier Rebut * Spesso il male di vivere ho incontrato oratorio de Giovanna Salviucci Marini sur des poésies d’Eugenio Montale extraites de “Ossi di seppia” et “Satura” et sur des citations de “Cassandre” de Christa Wolf et “Antigone” de Sophocle
avec Quartetto Urbano, quatuor vocal Germana Mastropasqua, Flaviana Rossi, Michele Manca et Xavier Rebut solistes: Germana Mastropasqua, Antigone Patrizia Rotonda, Cassandra Flaviana Rossi, Ismene
coro Favorito: Sandra Cotronei, Germana Mastropasqua, Patrizia Rotonda, Susanna Ruffini, Lucia Staccone, Sabine Fontaine, Giovanna Salviucci Marini, Flaviana Rossi, Antonella Talamonti, Giuseppe Caltabiano, Bruno Mattei, Xavier Rebut, Enrico Scarinci, Vincenzo Zappa, Gian Paolo Castelli, Stefano De Felici, Michele Manca, Andrea Monaco, Fiammetta Tosti
direction musicale: Xavier Rebut |
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